Iran 3
Nous retournons sur nos pas pour prendre la direction de Shushtar. A la station service le pompiste fera le plein tout en fumant sa cigarette les deux pieds dans une flaque de gazole. Comme quoi l'adage ils sont fous ces romains peut très bien aller aux iraniens. La journée est bien longue, Laurent conduit, moi je savoure le paysage, Laurent conduit, moi je somnole... Nous apercevons un joli lac, il est 16h, le spot nous convient parfaitement, il est bon de voir de l'eau, nous dormirons ici. Le lendemain matin après avoir aperçu 4 pélicans (trop loin pour la photo), nos voisins pêcheurs viendrons prendre le café avec nous. Siavash nous fera une démonstration de danse traditionnelle. Nous avions prévu de reprendre la route de bonne heure, ben c'est raté.
Une pancarte nous guide jusqu'au Lost Paradise, petit lieu bien agréable, cascade et balade ombragée histoire de faire une pose bien mérité. Copain,laurent et son porte monaie en profiteront pour se baigner. Nous avons repéré une autre cascade Tang Boragh pour notre bivouac du soir. Le lieu aurait pu être sympa, mais tellement sale que nous déciderons de dormir à quelques kilomètres de là. Les iraniens sont les rois du picnic, mais malheureusement ils n'ont pas encore acquis le fait de ramener leur poubelle. De toutes manières, il n'y a pas de déchetteries...l'Etat à d'autre shah à fouetter (celle là, elle va plaire à mon père) !
Après 450 kilomètres dans la journée sur une route avec de nombreux dénivelés, nous arrivons en fin de journée à Shuhtar. Nous irons directement à un hôtel, ils n'ont ni parking et ne pratiquent pas le change, mais nous indiquent un bureau pour faire la transaction. Vite allons découvrir avant la nuit, ce pourquoi nous sommes venus ici "Absahar" son système hydraulique a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2009 magnifique!!! Nous prenons un billet pour la visite et demandons si le lendemain matin, nous pourrons revenir avec la même entrée pour faire des photos de jours. OUI !!! Nous avons régulièrement fait cette demande ici ou en Ouzbékistan et la réponse a toujours été positive.
Il fait nuit noire lorsque nous quittons le site, au bureau de change une cliente nous demande si nous avons besoin de quelque chose. OUI, vous savez où on peut trouver un parking pour dormir? Et c'est ainsi que Maryam, nous accompagnera dans un jardin privé ouvert au public. A peine arrivés Mehdi nous accueille avec ses amis et son père. Les épouses, soeurs, enfants... arriveront un peu plus tard, on nous offre le dîner et nous passons en leur compagnie une excellente soirée.
Le lendemain matin Mehdi et Reza nous embarquent et c'est dans la bonne humeur que nos deux guides nous feront découvrir la ville. Maryam, nous fera la surprise de nous retrouver à Absahar. L'après midi nous nous dirigerons vers l'Irak, pour visiter la ville de Suse. Nous nous y sentons moins à l'aise, le surveillant du château nous demande de faire attention à notre sac, car des vols à la tire en moto sont apparemment assez fréquent. Après la visite de la ville et du site nous repartons dormir à Shushtar où Mehdi et sa famille nous attendent pour passer la soirée.
Merci pour cet accueil extraordinaire.
Nous partirons presque à l'heure prévu pour le désert de Varnazeh que nous atteindrons le sur lendemain après midi. Nous sommes surpris de voir autant de monde se retrouver pour écouter de la musique et danser dans les dunes. Pour une fois nous faisons les sauvages et nous nous enfonçons un peu plus loin pour passer une soirée au calme et au frais. Après les 35° de la région de Khouzistan nous savourons les 23° du désert mais on ne résistera pas au joie d'un feu de camps.
Sur la route...
Désert de Varnazeh...
Au village de Barsian nous avons l'exclusivité de la visite du caravansérail et de la mosquée, non j'ai pas peur mais j'ai pas envie de monter sur le toit. Nous repartirons une fois de plus avec des grenades du jardin de L'imam et Laurent t'avais pas le droit de manger mon gâteau en forme de cœur offert par l'épicier.
Ispahan, mythique étape de la route de la soie nous voilà. Nous demandons à l'hotel Abasi la possibilité de dormir sur son parking, ils sont d'accord pour la modique somme de 30 euros, merci on va réfléchir. En ville, il est toujours compliqué de trouver un endroit calme pour bivouaquer. Jusqu'à présent nous n'en avons jamais trouvé et bien dans la série nuit de merde celle-ci sera la number one. Mais comme le dit si bien le sage Laurent "quand on s'attend à passer une nuit de merde, et bien elle deviendrait presque moins pourrie" C'est sur un parking situé juste à coté du parking Abasi mais 10 fois moins cher que nous poserons Fare-Night.
Nous nous plongeons dans l'ambiance de la place de l'imam " Naqsh-e Djahân", entourée par la mosquée de l’Imam et la mosquée Loftfollah. Nous faisons le réapprovisionnement de dates fraîches dans un des bazars . Les peintures persanes du palais Chehel Sotoun ont retenues toute notre attention. Laurent en a sélectionné une, on se demande pourquoi? Nous avons beaucoup moins apprécié le prix excessif de notre repas de somsa et de jus frais de goyave. Erreur de débutant nous n'avons pas demandé les tarifs avant, nous nous sommes fait peindre les lunettes. c'était bon, mais quand même 760000 rials!
Le palais
Bazar...
En suivant le fleuve qui est à sec depuis 2 ans, nous découvrons les vieux ponts, les parcs sont aménagés de structures sportives utilisées aussi bien par les hommes que par les femmes. Nous y avons fait la connaissance de Jankar ancien combattant de la guerre d'Irak, sa conversation a été très enrichissante.
Comme les jours se suivent et ne se ressemblent pas Laurent cuisine!!! Pas de photo pour le confimer, j'avais les mains dans la lessive. Nous dormons juste avant le joli village d'Abyaneh, il fait froid ce soir nous mettons un peu de chauffage, nous sommes quand même à 2050 metres d'altitude.
Abyaneh est le Collonges la Rouge d'Iran : donc on aime!
Un tapis, du thé, du pain, du miel et du fromage = petit déj iranien.
Iran 4
Nous ferons une visite éclair à Kashan, cette ville mériterait beaucoup plus mais on se dit qu'il faut bien laisser des choses à voir pour un éventuel autre voyage.
Nous voulions découvrir le Hammam du Sultan Amir Ahmad et nous sommes ravis de notre choix. Nous avons été charmés aussi bien par les salles que de son toit composé de dômes qui laissent passer la lumière à l'intérieur.
Dans la salle des bains pour femmes se trouve une affiche quelque peu étrange.
Pour ma part, j'ai refusé par 2 fois de visiter une mosquée car le port du tchador (désigne le tissu couvrant la tête et l'ensemble du corps des femmes musulmanes chiites) y était obligé. En venant en Iran, je savais pertinemment l'obligation d'avoir la tête couverte. A ce sujet, je me suis permis quelques libertés, pas en voiture et port du chapeau lorsque nous bivouaquions à l’écart. J'ai même fait fuir un policier qui venait voir la cellule alors que je m'y trouvais tête nue.
On continue la visite de la ville en vitesse car nous désirons dormir au calme et donc hors de Kashan.
Après une bonne nuit, nous nous dirigeons vers la vallée d'Alamut. Petit arrêt à la cascade de Abshar Nyasr.
Dès l'entrée la vallée est complètement différente. Culture en espaliers, verger, enfin des arbres! Nous ne nous étions pas aperçus que nous étions en automne et nos yeux s'émerveillent devant les couleurs chaudes de la saison. En arrivant au petit lac Evan, 2 couples de jeunes dansent sur de la "vrai" musique. Nous décidons de stationner un peu plus loin, pour leur laisser tout à loisir ce petit moment de liberté.
Le lendemain, nous prendrons la piste du haut pour visiter le fort d'Alamut. Autant la piste nous a ravi, rencontre avec des chamois. Pour la découverte du fort, et bien quoi dire ... Le centre Beau-bourg n'a rien à craindre de ce rival. Nous rejoindrons la mer Caspienne en empruntant la passe à 3200 mètres avec évidement un arrêt au caravansérail de Piche Bon pour admirer les sommets enneigés.
Notre arrivée au bord de la mer Caspienne se fera sous un ciel bien gris, beaucoup de vent et une humidité tropicale. Nous cherchons un bivouac sur plage avec de la 4G, car ce soir nous avons un dîner de famille via la webcam. Le lendemain, le mauvais temps s'installe et nous fait fuir un peu plus vite vers la Frontière.
Copain veut voir le dôme le plus grand au monde, donc nous ferons un petit aller/retour de 15 kms pour aller le voir. Mais la copilote que je suis trouve une piste de montagne pour y aller. J'avoue c'était pas une bonne idée... car nous avons mis pratiquement 2 heures de plus en l'empruntant. Mais comme il y a toujours du bon, nous avons fait route avec un Toyota et ces sympathiques occupants.
Sur la route deux motards veulent absolument nous montrer un endroit pour nager. Nous les suivons jusqu'aux sources chaudes au delà de leur village. Nous repartirons sans nous baigner, mais avec en souvenir un agréable moment passé avec eux.
Nous nous dirigeons vers le petit village troglodyte de Kandovan, la Cappadoce iranienne. Le lieu est touristique mais il a su garder son authenticité. Nous dormirons en hauteur avec vue de notre chambre sur les habitations.
Visite ce matin du village avec quelques petits achats.
C'est mon anniversaire et pour une fois j'ai demandé un cadeau! Ce soir je veux dormir dans un hôtel, je veux utiliser et abuser d'une salle de bains!!!
Nous allons donc à Trabiz, horreur il est l'heure de la sieste et pourtant ils sont tous dans leur voiture. Nous cherchons un hôtel dans le centre avec parking gardé (dans notre budget quand même), et bien on ne trouvera pas notre bonheur. Nous finirons sur un parking à coté d'un hôtel. Heureusement que la journée avait mieux commencé avec l'ouverture du pare-buffles (encore merci).
Dans la ville, il y a deux lieux que nous voulions voir, la mosquée bleue et le bazar. Il est l'un des plus ancien du moyen orient, il est composé de 24 caravansérails et s'étend sur 7 kms de labyrinthes.
Notre dernière visite en Iran sera pour le monastère arménien de Saint-Stéphane. Il surplombe les gorges du fleuve Araxe.
Une dernière rencontre, celle avec Ali, vendeur d'articles de moto. Nous voulons acheter des sacoches pour vélo. Nous repartirons de chez lui les bras chargés de gâteaux, dattes et des fameuses sacoches. Notre porte-clés tour Eiffel est bien modeste à coté.
Un grand merci à vous amis iraniens pour votre accueil chaleureux et votre gentillesse vous avez donné à un sens au mot partage.
Iran 5
Email peint à la main d'Ispahan
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